l’amélioration nutritionnelle

Le lien entre alimentation et santé a été largement établi par la communauté scientifique. Dans les faits, environ 1/3 des cancers les plus fréquents pourraient être évités grâce à la prévention nutritionnelle dans les pays développés et 1/4 dans les pays en voie de développement selon l’étude WCRF/AICR.

La baisse de la consommation de sel (de10 à 5 g/j) permettrait de réduire le taux global d’accidents vasculaires cérébraux de 23 % et le taux de maladies cardio-vasculaires de 17 % (OMS Europe, 2011). Une étude réalisée par l’université américaine Tufts (2019) sur 82 % de la population mondiale indique que 3 millions de morts dans le monde sont imputables à une trop faible consommation de fruits et légumes…et on ne parle pas des épidémie d’obésité et de diabète qui touchent la planète entière.

Forte attente des consommateurs

Les consommateurs sont de plus en plus conscients de l’impact de leur alimentation sur leur santé et leurs attentes en termes d’alternatives plus saines sont de plus en plus fortes. Ainsi, pour 91 % des Français, mieux manger, c’est manger en faisant attention à la dimension nutritionnelle et calorique des aliments (Harris Interactive 2019).

La crise de la Covid-19 a mis encore plus l’accent sur l’importance de la santé. Pendant tout le confinement on a entendu parler que de morts, de malades, de réanimation, de facteurs de co-morbidité : obésité, diabète, hypertension, …

Selon une étude de FMCG Gurus (2020), les principales préoccupations des consommateurs face au virus étaient leur santé et leur bien-être (pour 84 % des consommateurs dans le monde) et la santé de leurs proches (79 %).

Les influenceurs

Pour faire de meilleurs choix, les consommateurs ont de nouveaux outils comme les applications (Yuka, Scan-Up, Y’a quoi dedans, …) qui évaluent les produits selon des algorithmes plus ou moins fiables mais qui ont une influence certaine sur les comportements d’achat. Ainsi l’application Yuka se prévaut de 15 millions d’utilisateurs en France dont 83 % déclarent acheter moins mais mieux, 92 % qui reposent un produit noté rouge et 95 % qui ont arrêté d’acheter certains produits.

Côté autorités, l’adoption du Nutri-Score® dans la loi de santé 2016, offre un nouvel outil aux consommateurs pour comparer les aliments d’un même rayon et faire de meilleurs choix alimentaires. A ce jour, plus de 200 entreprises apposent le logo nutritionnel simplifié sur leurs produits, notamment les distributeurs.

Selon une étude de Santé Publique France, 87 % des Français estiment que son apposition devrait être obligatoire, 70 % ont une meilleure image des entreprises engagées et 88 % associent Nutri-Score® et qualité nutritionnelle des produits.

Face à ce succès, nombreuses sont les entreprises qui reformulent afin d’améliorer leur score, ce qui était l’un des objectifs du Nutri-Score®.

Loin des diktats nutritionnels des années 2000, l’heure est à une approche plus holistique de la santé. Cette nouvelle approche des consommateurs se retrouve dans le nouveau PNN4 qui ne parle plus de « 5 par jour », mais d’augmenter sa consommation de fruits et de légumes, tout autant de légumineuses et de fruits à coque, d’aller vers les produits bio et de saison, de se remettre à cuisiner, de bouger plus et de réduire la charcuterie, la viande, et les produits gras, salés et sucrés.

Wanted : Sugar

Côté tendance, le sucre est devenu…l’anti-tendance, l’ennemi public N°1. Les taxes sur les boissons sucrées prolifèrent. Les industriels recherchent des produits naturels pour substituer le sucre, comme les arômes ou exhausteurs de goûts, les sucre moins raffinés (miel, agave, coco, …) ou l’ajout de superfood.

Super Fat

A l’inverse, retour en grâce du gras qui, à l’instar de ses acides gras, devient essentiel et dont certains produits (huile de noix, de colza et d’olive) apportent même des points positifs dans le calcul du Nutri-Score®. Portés par les régimes Kéto ou Paléo, certains ingrédients qu’il fallait éviter il y a peu, deviennent stars : avocat, amande, cajou, cacahuète, noix de coco, …

SuperFat (USA) Gamme de beurres de noix et de biscuits pour régime Kéto.

 

Healthy Snacking

Selon Nielsen, 76 % des consommateurs dans le monde consomment des snacks parfois ou souvent et 45 % le font pour remplacer un repas. Comme pour le reste de leur alimentation, les consommateurs sont en attente d’alternative plus saines avec une réelle densité nutritionnelle. Fini les barres chocolatées aux calories vides, place aux barres de fruits et noix, plus naturelle et, bien que parfois aussi caloriques, nutritionnellement plus denses (plus de protéines de fibres, de vitamines et de minéraux). Selon Grand view Research, le marché mondial du Healthy snacking devrait atteindre les 32,8 milliards $ en 2025 (21,1 Mds $ en 2016).


Ce que vous pouvez retenir…

Toutes les planètes semblent alignées pour tendre vers une alimentation plus saine, pour autant la planète continue de grossir et, nous l’avons vu pendant le confinement alors que les Français ont grossi en moyenne de 2,5 kg. Il ne faut pas oublier le gap entre ce que le consommateur voudrait faire et ce qu’il fait vraiment. Pour preuve, dans le top 10 des produits qui ont le mieux marché depuis le début de l’année on trouve 5 produits Nutella dont le pot de 1 kg en 1ère position !